Unions Threaten Social Strike Over Boulet Reform
Un mouvement intersyndical s’intensifie au Québec face à un projet de loi controversé proposé par le ministre du Travail, Jean Boulet. Les syndicats avertissent le gouvernement de François Legault qu’une grève sociale pourrait survenir au printemps prochain si le projet n’est pas retiré.
Contexte de la réforme
Le projet de loi 3, présenté par Boulet, introduit des cotisations syndicales facultatives qui pourraient financer des activités autres que la défense des travailleurs. Ce changement a été qualifié d’« autoritaire » par des syndicats, qui estiment que cela pourrait miner leur pouvoir et leur autonomie.
Réactions des syndicats
- Magali Picard, présidente de la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), a accusé Boulet de vouloir museler les syndicats.
- Elle a également refusé de lui serrer la main en début de séance, exprimant son mécontentement face à son attitude.
- Caroline Senneville, présidente de la Confédération des syndicats nationaux (CSN), a évoqué une précédente époque de législation antisyndicale en faisant référence à Maurice Duplessis.
- Le président de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Éric Gingras, a également témoigné contre le projet.
Imminence d’une grève sociale
Face à ce climat de tension, Picard a averti que le gouvernement pourrait provoquer une grève sociale, décrivant la situation comme une quasi-dictature. Elle a également invité les citoyens à se mobiliser pour une manifestation prévue le 29 novembre.
Défense du gouvernement
En réponse aux critiques, Jean Boulet a affirmé que sa réforme vise à simplifier le régime des syndicats. Selon lui, le projet permettrait aux travailleurs d’influencer les décisions concernant leurs cotisations.
Inquiétudes juridiques
La Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse a exprimé ses préoccupations face à la réforme. Elle a signalé que les cotisations facultatives pourraient nuire aux libertés d’expression et d’association des syndicats, impactant leur capacité à participer aux débats sociaux.
Alors que les tensions montent, il reste à voir si le gouvernement prendra en compte les avertissements des syndicats ou si le Québec se dirige vers une confrontation sociale majeure.